Chapitre 2 : Géographie du monde actuel

jeudi 24 février 2005
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I Le nord : une richesse inégale
1/ Pays riches et pays pauvres
Depuis 1960, le revenu moyen par habitant a été multiplié par 2,5. Les pays développés et industrialisés du Nord (Amérique du Nord, Europe, Japon) produisent plus de 80 % de la richesse mondiale avec 20 % de la population. Les pays en développement du Sud n’en produisent que 20 %.
1,3 milliards d’hommes vivent aujourd’hui avec moins d’un dollar par jour (sous nutrition). L’espérance de vie est de 80 ans au Japon contre 42 ans en Éthiopie.
2/ Le Nord concentre la richesse
Les pays du Nord connaissent une espérance de vie très élevée, une mortalité infantile faible. Ils réalisent 80% du commerce international. Ils détiennent 90% des multinationales et les grandes bourses. Aux États-Unis, les pauvres se concentrent dans des quartiers du centre des villes (les “ghettos”) .

II La diversité du Sud
1/ Le Sud se distingue du Nord
Les pays du Sud connaissent une espérance de vie faible, une mortalité infantile élevée, un analphabétisme encore important, une fécondité et un accroissement naturel forts. La population est plus jeune.
Les pays d’Asie du sud-est connaissent une industrialisation très rapide, qui repose sur le faible coût de leur main-d’œuvre et les investissements étrangers (Corée du Sud, Taïwan, de Hong Kong, Singapour). Les pays pétroliers du golfe Persique se sont enrichis grâce à l’exportation du pétrole.
2/ Les inégalités sociales et régionales
Une minorité très riche s’oppose à de nombreux pauvres vivant dans les campagnes (paysans sans terre) ou dans les villes (bidonvilles). Les régions urbanisées et industrialisées (littoral chinois, Sud-Est brésilien) sont plus riches que les régions agricoles ( Nordeste brésilien).

III L’essor des migrations
1/ L’accroissement des migrations
Dans les pays développés, la richesse, la baisse du temps de travail et du coût des transports favorisent les migrations. Dans les pays pauvres, l’exode rural est important. Les réfugiés ont quitté leur pays pour fuir une guerre (Bosniaques, Rwandais), une catastrophe naturelle (Bengali) ou des persécutions.
2/ Les migrations internes
Dans les pays riches, les migrations quotidiennes alternantes entre le domicile et le lieu de travail se multiplient. Dans les pays en développement, les migrations sont parfois organisées pour l’État pour ouvrir un front pionnier.
3/ Les migrations du Sud vers le Nord
Depuis 1950, les pays riches du Nord ont accueilli de nombreux travailleurs du Sud, à la recherche d’un emploi et d’une vie meilleure : Indiens au Royaume-Uni, Maghrébins en France, Mexicains aux États-Unis, Turcs en Allemagne. Ces migrations ont été importantes du fait des besoins en main-d’œuvre du Nord. Mais la montée du chômage a poussé l’Europe à limiter les entrées. Des migrants peuvent être des clandestins.
L’Amérique du Nord est le premier foyer d’accueil du monde devant l’Europe de l’Ouest est à la seconde place. L’émigration est forte des pays pauvres vers les pays riches et industrialisés.
4/ D’autres flux migratoires
Les migrations de travail se sont développées entre les pays du Sud. Les pays du golfe Persique enrichis par le pétrole ont attiré une main-d’œuvre importante d’Asie du Sud et du Sud-Est. Des Européens de l’Est ont émigré vers l’Europe de l’Ouest. Les migrations de population hautement qualifiée d’Europe vers les États-Unis se sont accrues.
Les déplacements touristiques croissent rapidement. L’Europe reçoit 60 % des touristes internationaux. Le littoral méditerranéen est la principale région touristique du monde. Les autres régions touristiques sont situées près des pays riches (Caraïbes, Afrique du Nord) ou dans les îles tropicales (Seychelles, Bali).

5/ Les effets des migrations
Pour les pays de départ, les migrations permettent la baisse du chômage, l’envoi d’argent par les émigrés à leur famille. Mais ces pays perdent aussi une main-d’œuvre dynamique, parfois très qualifiée qui aurait été utile à leur développement.
Pour les pays d’accueil, l’immigration accroît la population et ralentit son vieillissement. Les immigrants sont souvent jeunes et féconds. Elle fournit la main-d’œuvre qui manque dans des emplois peu qualifiés et peu rémunérés. Mais les immigrants sont souvent mal intégrés ou mal acceptés.

IV De plus en plus d’échanges
1/ L’essor du commerce
Depuis 1960, le commerce international de biens et de services s’est fortement développé. Cela s’explique par l’augmentation de la population et du niveau de vie, la baisse des tarifs douaniers, la révolution des transports et les délocalisations (les grandes entreprises déplacent leurs usines vers les pays où la main-d’œuvre est bon marché et les impôts faibles). La part des matières premières agricoles, de minerais et de combustibles diminue.
Ces échanges s’effectuent surtout entre l’Europe de l’Ouest, l’Amérique du Nord et le Japon. Les pays riches contrôlent les trois quarts du commerce mondial. Les pays du Sud exportent des matières premières brutes (minerais, bois, agriculture) et des sources d’énergie (pétrole).
2/ L’essor du commerce s’explique par :
- la baisse des coûts des transports maritimes.
- la diminution des droits de douane depuis 1945. L’OMC pousse à la libéralisation des échanges. Dans les zones de libre-échange comme l’Union européenne, l’ALENA ou le Mercosur, le commerce a connu une très forte croissance.
- le développement des multinationales (IBM, Ford, Shell, General Motors, Toyota). Les pays riches concentrent les emplois de décision, la main-d’oeuvre qualifiée. Ils fournissent la technologie et les capitaux tandis que les pays en développement fournissent matières premières, énergie et main-d’oeuvre peu qualifiée à bas salaires, marchés en pleine expansion.
3/ Les flux croissants de capitaux et d’information
Les échanges de capitaux se sont fortement accrus : prêts ou dons internationaux, achats et ventes d’actions dans les bourses, investissements à l’étranger des multinationales.

V Une forte croissance urbaine
L’urbanisation s’est accélérée depuis 1945. Depuis le début du XXe siècle, la croissance de la population urbaine a été 10 fois plus rapide que celle de population du monde. En 1900, 15 % des hommes vivaient en ville contre 50% aujourd’hui.
1/ Le Nord déjà très urbanisé
Les pays les plus urbanisés sont les pays industrialisés. Leur croissance urbaine est très faible. Des agglomérations se sont rejointes pour former des mégalopoles : nord-est des Etats-Unis entre Boston et Washington, littoral Pacifique du Japon entre Tokyo et Osaka. Les agglomérations continuent de s’étendre. Les habitants quittent les centres des villes pour s’installer dans les banlieues. C’est la périurbanisation.
2/ Le Sud s’urbanise très vite
De nombreux pays d’Afrique ou d’Asie sont peu urbanisés. Mais leur forte croissance urbaine, alimentée par l’augmentation de la population et par l’exode rural, est considérable. Tokyo est la plus peuplée avec 30 millions d’habitants. São Paulo gagne 500 000 habitants par an.
Toutes les grandes villes affrontent les problèmes de logement, approvisionnement, pollutions, ségrégation sociale. Les quartiers pauvres, des bidonvilles, manquent d’eau, d’électricité, d’assainissement, de transports. Leurs nouveaux citadins peuvent trouver ce qu’ils n’avaient pas à la campagne : un emploi, un hôpital, une école.
3/ Pourquoi la croissance au Sud ?
L’exode rural et l’augmentation de la population expliquent l’essor urbain. Les ruraux peuvent espérer vivre mieux en ville. On y est plus libre et mieux soigné. C’est un refuge en cas de guerre. Lors des famines, c’est là qu’arrive l’aide internationale.


 

 


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